Gîte des Mille Thabor
Valmeinier - Savoie
Construire sans dénaturer, s’inscrire dans un site, le rendre beau, le contempler, tout en restant moderne, mais dans une architecture vernaculaire.
Tels étaient les enjeux de ce projet de vie. Il s’agissait de construire un chalet, qui puisse accueillir une habitation pour un couple, dans un confort moderne, avec une partie gîte indépendante, mais communicante, proposant un luxe recherché pour les sports d’hiver : calme et volupté. L’ensemble du bâtiment est traité avec des matériaux naturels, pierre locale et bois non traité. Le savoir-faire des artisans locaux est mis à l’honneur. Une attention particulière est portée aux cadrages des fenêtres sur le paysage environnant, créant un lien intime entre intérieur et extérieur.
Lien vers le site du Gîte des 1000 Thabor :
www.1000thabor.com
Projet
construction d’un gîte et d’une habitation
État
livré (durée des travaux : 24 mois)
Coût des travaux
1 100 000 €
Surface
340 m²
Maîtrise d’Ouvrage
privée
Conception
blaa (collaboration avec Tandem Architectes)
Maîtrise d’Oeuvre
Tandem Architectes
Réalisation
entreprises locales
Le terrain
La parcelle du projet s’inscrit dans un milieu de haute montagne, et donc par conséquent dans un site à forte pente. Quatre axes ont orienté la réflexion sur l’implantation du bâtiment dans la parcelle pour minimiser son impact : le respect du lieu, de sa végétation, de son relief et de ses accès.
L'environnement
Le bâtiment est situé en périphérie du hameau des Mélèzes, l’un des plus anciens de Valmeinier. On retrouve les chalets traditionnels en pierre et bois, avec cette typologie particulière (plusieurs volumes imbriqués). Le gîte reprend ce vocabulaire et ces matériaux pour s’inscrire naturellement dans ce paysage.
Le panorama
Le chalet s’ouvre généreusement sur les paysages du col du Télégraphe et de la vallée de la Maurienne. Ici dans le salon de l’habitation.
Dispositif de claire-voie
Le bâtiment mêle dispositifs contemporains et matériaux bruts, pour recréer l’ambiance de chalet de montagne : chaleureuse et confortable. Ici le claire-voie en frêne-olivier massif sépare la pièce à vivre de l’accès à l’étage.
Escalier du gîte
Le gîte joue sur les mêmes dispositifs que l’habitation entre contemporain et traditionnel. L’escalier en acier se dresse sur un mur en lambris vertical, soulignant le contraste entre la couleur sombre du métal peint mat et le mélèze clair légèrement teinté pour le protéger.
Cadrage des ouvertures
Le gîte s'étend sur trois niveaux : la pièce à vivre de plain-pied et les chambres aux étages. Les volumes sont soulignés à l'extérieur par la différence de revêtement, enduit au premier et bardage en mélèze sur les niveaux. On retrouve ainsi la typologie des chalets avec en partie supérieure la grange souvent en bois, et en soubassement une partie maçonnée, stable.
Bardage en mélèze massif
Le gîte s'étend sur trois niveaux : la pièce à vivre de plain-pied et les chambres aux étages. Les volumes sont soulignés à l'extérieur par la différence de revêtement, enduit au premier et bardage en mélèze sur les niveaux. On retrouve ainsi la typologie des chalets avec en partie supérieure la grange souvent en bois, et en soubassement une partie maçonnée, stable.
Le porche
Un espace central dans le bâtiment permet de distinguer les deux parties du chalet : l'habitation et le gîte. Cet espace est un seuil, mais également un lieu de rencontre et de circulation commun, abrité des intempéries et orienté vers le paysage environnant.
Dualité Bois/Pierre
Les deux corps de bâtiment, l'habitation et le gîte, sont unifiés par le travail sur la toiture. Un beau contraste s’opère alors entre le bois du gîte et la maçonnerie en pierres apparentes de l’habitation, articulés autour de l’espace du porche.
Deux destinations en une
Le projet était d’avoir ces deux destinations (gîte et habitation) distinctes, mais dans un même ensemble. La toiture unifie ces deux corps de bâtiment et l’équilibre entre les deux se fait avec le jeu de la matérialité du bois, de la pierre, et du vide du porche.
Travail de maquette
Un travail en maquette a été nécessaire pour ce projet, notamment pour trouver l’implantation la plus légère sur la parcelle, mais aussi pour travailler sur la toiture, qui alterne entre faitage horizontal et faitages inclinés pour éviter les noues (facteurs de désordres d’étanchéités) et surtout pour permettre d’harmoniser et d’unifier les deux corps de bâtiment.
Été comme hiver
L’organisation du chalet s’est faite autour des deux moments forts de l’année : l’hiver et l’été. Les deux saisons demandent des raisonnements et fonctionnements radicalement différents en termes d’usages, d’accès, et de confort de vie. L’équilibre a été trouvé.
Vue sur la partie du Gîte et son pignon en claire-voie
Le pignon du gîte, orienté sud vers le domaine skiable, est prolongé d'un claire-voie pour reprendre un élément vernaculaire des chalets locaux : les balcons suspendus. Ces espaces servaient autrefois à stocker à l'abri de la neige et des intempéries le bois de chauffage, le foin ou encore les ruches pour l'hiver.